L’après-accouchement : 10 choses qu’on a oubliées de me dire.
Le cœur battant, je découvrais avec bonheur le + sur mon test de grossesse. 9 mois durant, mon corps évoluait, mes sens s’éveillaient, un petit être grandissait en moi... Comment pouvais-je redescendre de mon petit nuage ? En accouchant, j’avais cru que toutes les galères étaient bien loin derrière moi. Que nenni ! Comme si le ciel me tombait sur la tête, j’ai dû faire face à ces 10 choses qu’on ne m’avait pas dites sur l’après-accouchement.
Non, je ne me repose pas du tout après l’accouchement !
Moi qui pensais avoir un peu de répit à la maternité, en attendant de basculer dans les nuits blanches à la chaîne, j’avais tout faux. La maternité n’est pas un hôtel de luxe, au grand dam de la jeune maman que j'étais devenue ! Entre les nuits écourtées, les soins à prodiguer à bébé, les pleurs, les coliques, les tétées à toute heure, les visites intempestives de la famille et des amis, les va-et-vient des infirmières et les consultations des médecins, j’étais entrée dans une autre dimension. Une fois à la maison, pensant qu’être dans un cadre familier allait être plus simple à gérer, je devais simplement me rendre à l’évidence. Ah non, on ne se repose pas du tout après un accouchement!
Je ne suis plus le centre du monde.
Casper, sors de mon corps ! Eh oui, je ne suis plus le centre du monde. Il est révolu le temps où je n’avais qu’à claquer des dix doigts pour obtenir tout ce que je voulais, de mes précieuses tartines beurrées à la télécommande pour moi toute seule ! Désormais, j’étais invisible aux yeux de tous et seule au moooooonde, dixit Corneille. Je n'allais quand même pas être jalouse de bébé, mais quelle frustration !
Mon bébé n’est pas beau.
Après l’accouchement, j’étais assez fière de ma petite crevette, comme toutes les mamans gaga devant leurs progénitures. Quoi qu’en voyant bébé sortir, j’avais juste envie de reprendre mes lunettes à double foyer, quitte à avoir une tête de premier de la classe ! Entre sa peau fripée et son crâne en cône comme s’il sortait tout droit de Babylon 5, je ne savais pas ce que je préférais. Bonjour l’angoisse !
Je découvre l’existence des couches géantes.
Qui porte la couche ? Bébé ou maman ? C’est le cas de le dire ! J’allais devoir troquer mes tampons contre des serviettes géantes. Au secours, maman ! Peu glamour en effet, je vous l’accorde. Je pouvais ainsi dire adieu à mes culottes en dentelle fine, du moins pendant quelques mois à attendre que les saignements passent et qu’enfin dame nature daigne me faire le cadeau tant attendu : le retour des règles.
Je dois remettre mes vêtements de grossesse.
Une seule envie m'envahissait : me débarrasser de mes kilos en trop ! Mais je devais prendre mon mal en patience et enfiler mes bonnes vielles tenues de grossesse. Mes jeans slim pouvaient donc aller se rhabiller, en espérant qu’ils ne prennent pas trop la poussière. Je devais passer par la case rééducation du périnée pour pouvoir faire du sport à nouveau. Entre les douleurs à l’utérus et des organes mis à mal par l’accouchement, il fallait vite y remédier. Ma sage-femme n’avait que ce mot à la bouche : périnée. Je n’avais qu’une envie... M’éclipser ! Mais pas le choix, si je voulais éviter les fuites urinaires et autres petits désagréments. Allez hop, je respirais un bon coup et m’élançait. De longs mois à grimacer...
Des milliers de questions m’assaillent !
Entre les montées de lait douloureuses, mes seins endoloris par les crevasses, le choix entre le sein ou le biberon, j’avoue que ce fut le flou total, comme si on m’éjectait dans le vide intersidéral. Entre bébé qui buvait peu par moment ou qui réclamait à téter très fréquemment, mes forces m’abandonnaient. Et avec la fatigue acculée, j'avais bien besoin d’un billet aller simple pour Les Caraïbes... À prix discount si possible !
Quand je deviens la bête de foire...
Je savais que mon accouchement allait susciter des réactions. Mais j’étais bien loin de m’imaginer la réalité. Serais-je la championne toutes catégories de celles qui en ont vu et entendu des vertes et des pas mûres ? Pour ma part, je fus assaillie de questions : comment ça s’est passé ? T’as eu mal ? Combien pèse bébé ? Il ressemble à qui ? Parler d’épisiotomie, de constipations, de ballonnements et d’hémorroïdes fut un vrai régal. En même temps, bonjour la démarche de cow-boy !
J'aurais bien voulu passer mon tour avec les conseils intempestifs des familles : laisse-le pleurer un peu avant de le prendre, tu devrais le dévêtir plus, donne le biberon au lieu du sein... J’avais juste une envie, c’était de crier ma détresse au monde entier. Fort heureusement, j’ai pu m’accrocher à ma dignité. À ces moments précis, je voulais juste avoir une baguette magique entre les mains pour faire disparaître tout ce petit monde trop curieux et envahissant.
Le baby-blues, ça ne concerne pas uniquement les copines du forum.
Avec mon moral qui jouait au yoyo, je passais des rires aux larmes, de l’euphorie à la mélancolie. Avec l’envie de pleurer sans raison, des sautes d’humeur difficiles à gérer au quotidien..., j’étais comme sur des montagnes russes. Rien d’anormal, mais j’étais bel et bien dans ma phase baby blues, trois jours après l’accouchement. C’était assez déstabilisant pour le coup, mieux vaut donc savoir que cela peut arriver à toutes, même aux wonder-mamans !
6 semaines passées, et les galipettes...
Plus le temps passait, plus je stressais à mort. Manque d’énergie, fatigue chronique... Tout cela jouait sur ma libido en berne. Moi qui étais friande des nuits de folie avec chéri, j’angoissais dès la tombée de la nuit. Mon désir sexuel était ras la moquette. Non pas qu’il ne m’attirait plus, mais je me sentais une autre, à la suite des changements physiques de la grossesse. Méconium, lait, couche, etc., étaient devenus nos principaux sujets de conversation. La grande classe ! Même après les 6 semaines nécessaires pour que le col de l’utérus se cicatrise, j’étais prise en eaux troubles, entre les besoins de bébé et le manque d’attention à chéri. Finalement, en parler à cœur ouvert fut salvateur !
Être mère, ce n’est pas inné chez moi.
Je suis définitivement convaincue d’une chose : être mère, ce n’est pas inné chez moi. Je ne saurai énumérer le nombre de maladresses face à bébé. Parfois, j’avais peur de toucher ce petit être minuscule, par crainte de lui faire mal. Même changer sa couche devenait matière à cogiter. Tous ces gestes du quotidien, je les ai appris avec le temps et sur le tas, et certains sont devenus des réflexes. Je pouvais enfin l’avouer : bébé a «fait» sa maman.
Si on est à peu près sûr de ce qui nous attend après que le test de grossesse s’est révélé positif, la réalité post-natale est autre. On s’assume et on fonce, en veillant juste à ce que l’amour de notre vie aille bien. Finalement, ça en valait la peine !
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